Autour d’un mot #2

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BANC

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Un vieux banc de bois…

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C’est un vieux banc de bois
Planté au bord d’un étang,
Qui contemple au fil des ans
Les ébats joyeux
Des cygnes et des oiseaux !.
Inexorablement,
Les saisons passent…
Il regarde le monde se poser
Sur son bois écaillé :
Enfants pleins de joie
Grimpant, sautant,
Se balançant sur lui,
Mamans tricotant
Attentives à leurs bambins,
Solitaires lisant
Pour oublier leur ennui,
Rêveurs admirant la vue,
Vieillards se reposant
Avant de repartir,
Commères papotant
De la pluie et du beau temps,
Amoureux enlacés
Aux tendres confidences,
Aux baisers passionnés !.
Depuis cet après-midi d’hiver
Où blottis l’un contre l’autre,
Nous avons capturé le temps
Au creux de nos mains jointes…
Notre amour est gravé
A tout jamais
Dans ce vieux banc de bois
Planté au bord d’un étang,
Qui contemple au fil des ans
Les ébats joyeux
Des cygnes et des oiseaux !

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❤️ Véronique AUDELON ❤️

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Banc :

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Long siège étroit qui permet à plusieurs personnes de s’asseoir

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Si j’avais un banc …

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Si j’avais un banc,

Je t’inviterais main tenant

Comme si c’était avant,

Quand nous étions innocents …

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*** Idéelle, 22 juillet 2019 ***

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Le Banc – Grand Corps Malade

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Je ne sais pas depuis combien de temps je suis assis sur ce banc 
Une bonne heure ou vingt minutes, le spectacle est absorbant 
J’observe les gens qui passent moi je me sens à peine là 
J’écoute le vent qui trace dans son murmure à cappella 
Rester assis sur un banc, c’est tout un savoir faire 
C’est maîtriser les mouvements qu’il faut savoir taire 
C’est assumer et afficher son pouvoir de paresse 
Le sentir comme une caresse, chasser les crampes qui apparaissent 
Moi j’ai de bonnes capacités dans ma force d’inertie 

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Il faut savoir en profiter et lui dire merci 
Etre assis sur un banc au beau milieu du décor 
C’est être au coeur de la vie mais c’est surtout être en dehors 
C’est de cette cachette ouverte que j’observe mon petit monde 
Laissant agir à découvert la nonchalance qui m’inonde 
Je ne sais pas depuis combien de temps je suis assis sur ce banc 
Je regarde les gens pressés et puis ceux qui font semblant 
Face à cette scène de théâtre je ne peux plus m’arrêter 
Je savoure l’espèce humaine dans son immense variété 
J’aime les vieux, les gros, les moches, les grandes gueules et les discrets 

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Les vénères, les beaux gosses, les précis et les distraits 
Un enfant apparaît au loin, agitant un petit bâton 
En plein combat féroce contre une bonne dizaine de dragons 
Il se moque bien des regards dans son délire d’innocence 
Et disparaît à toute allure presque aussi vite que l’enfance 

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Une belle femme rentre à présent dans mon champs de vision 
De grands yeux clairs, un regard sûr elle sent le sourire sans raison 
Je la regarde quand elle s’approche, elle marche avec délicatesse 
Je la regarde quand elle s’éloigne, pour admirer ses jolies tresses 

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Une autre vient des courses, elle est chargée comme une mule 
Le visage fermé, le regard presque aussi triste que son pull 
Elle porte tout le poids de la routine dans chacun de ses mouvements 
A moins que ça ne soit le poids des sacs, j’extrapole un peu sûrement 
Mais regarder les gens passer c’est ne les connaître que vingt secondes 
Il faut alors imaginer toute une histoire qui corresponde 
Comme ces deux jeunes qui parlent en slave, sûrement des espions russes 
Peut être juste deux étudiants en échange erras-mus 
Alors j’arrête une minute de pousser mon imagination 

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Pour admirer le dernier style de la nouvelle génération 
Des jeans slim et des coiffures comme dans les clips tard le soir 
J’ai un peu de mal à comprendre, je crois que je suis en train de devenir ringard 
Il va falloir que je me relève, il va être l’heure de se retirer 
Je jette un dernier regard panoramique pour m’inspirer 
Y’a un vieux qui regarde devant et son petit-fils qui regarde derrière 
C’est peut être un symbole d’un monde qui marche à l’envers 
Je reprends ma route et mes projet et c’est qu’y a du pain sur la planche 
On a des années à construire des ambitions sur chaque branche 

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Mais chaque fois qu’y en aura marre de se vouloir trop exigeant 
Il nous restera ça, un banc pour regarder les gens

27 réflexions sur “Autour d’un mot #2

  1. Hello ! Merci pour ces mots rafraîchissants et poétiques ! Mon blog (Pas Plus Haut que le Bord sur Word Press) est passé en mode restreint, avec une autorisation préalable, ce blog bien apprécié est invité à toquer à la porte, on lui ouvrira ! Amicalement Nowo

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  2. A reblogué ceci sur Le rimenauteet a ajouté:
    Un fameux dossier !

    Le ban (c)
    *
    Le meilleur banc que je connaisse,
    C’est celui sur lequel l’été,
    Je peux étaler ma paresse
    Et me laisser hâler aller…
    *
    Le banc confortable à mes fesses…
    Jusqu’à ce que d’âges lassé,
    Demain, tassé par la vieillesse,
    J’y vienne contraint m’abaisser…
    *
    Face au plus droit que je confesse
    A l’assise de bois rabotée,
    Luné par des années de messes
    Qui m’ont vues, affalé, prier…
    *
    Pour les seuls que je professe :
    Ceux qui n’auront jamais cesser
    Sans le « C »d’écrire à l’adresse
    De l’amour pour l’encenser…
    *
    Et l’insensé qui m’intéresse !
    Cordes lacées, voiles hissées
    Haut ! aux mâts que les vents caressent
    M’emmène en ses sillons…tracer…
    *
    Pat le rimenaute le 28 juillet 19

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  3. Bonjour ideelle,
    Une petite chose qui semble sans grande importance mais qui est au combien nécessaire. Le banc est témoin de bien des confidences, des amours, des solitudes et de nombreuses découvertes mais aussi de simples instants de repos…
    J’aime m’y installer et regarder le monde, on n’y apprend tant…
    Très belle journée ideelle !
    🙂

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