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Les vieux papillons
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Un mois s’ensauve, un autre arrive.
Le temps court comme un lévrier.
Déjà le roux genévrier
A grisé la première grive.
Bon soleil, laissez-vous prier,
Faites l’aumône !
Donnez pour un sou de rayons.
Faites l’aumône
A deux pauvres vieux papillons.
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La poudre d’or qui nous décore
N’a pas perdu toutes couleurs,
Et malgré l’averse et ses pleurs
Nous aimerions à faire encore
Un petit tour parmi les fleurs.
Faites l’aumône !
Donnez pour un sou de rayons.
Faites l’aumône
A deux pauvres vieux papillons.
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Qu’un bout de soleil aiguillonne
Et chauffe notre corps tremblant,
On verra le papillon blanc
Baiser sa blanche papillonne,
Papillonner papillolant.
Faites l’aumône !
Donnez pour un sou de rayons.
Faites l’aumône
A deux pauvres vieux papillons.
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Mais, hélas ! les vents ironiques
Emportent notre aile en lambeaux.
Ah ! du moins, loin des escarbots,
Ô violettes véroniques,
Servez à nos coeurs de tombeaux.
Faites l’aumône !
Gardez-nous des vers, des grillons.
Faites l’aumône
A deux pauvres vieux papillons.
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❤️ Jean Richepin ❤️
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Bonsoir, c’est très beaux, très touchants. Bisous MTH
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🙏🏻
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A reblogué ceci sur Die Erste Eslarner Zeitung – Aus und über Eslarn, sowie die bayerisch-tschechische Region!.
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Merci 😊
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Un beau poème. Merci beaucoup! Michael
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❤
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Superbe et touchant que ce poème qui met en vers très justes la fin de vie de deux vieux papillons qui font l’aumône de quelques beaux moments. A la lecture de ces lignes, on s’apitoie sur leur sort.
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Merci 😊
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