Savoir attendre

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Savoir attendre, au-delà même du temps, 

Au-delà de nos différences, de l’inconnu

Sans jamais rien porter que son âme nue

Pour toujours attendre éperdument ! 
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*** Idéelle, le 23 juin 2017 ***
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19 réflexions sur “Savoir attendre

  1. La sale attente n’est qu’une consigne donnée au hasard, le béat bas du faux espoir, celui auquel on a retiré son action propre pour s’en remettre au p’tit bon heur la chance.
    TON IMAGE EST RICHE. ELLE N’EST PAS MAGNIFIQUE, ELLE EST BELLE. L’enfant que le chien garde sait qu’en ajoutant le cheval, il a mis son vouloir personnel dans une attente attelée à sa route. Elle se meut, elle rejette l’inerte, elle construit sans date ni remise des clefs, elle est Amour, elle est donc au-delà d’un rendez-vous puisque elle a déjà la rencontre en Elle. Voilà l’attente qui ignore tout de l’envie réduite au désir.
    Je l’aime et tu la reconnaîtras sans nul doute mon Idéelle.
    N-L – 24/06/17

    On voit l’amour et la solitude : une seule chambre à vrai dire, un seul mot. De la solitude, nous ne viendrons pas plus à bout que de notre mort. C’est ce qui fait que l’on aime et que le temps se passe ainsi, dans l’attente lumineuse de ceux que l’on aime : car même quand ils sont là, on les espère encore. On touche leurs épaules, on lit dans leurs yeux, et la solitude n’est pas levée pour autant. Elle gagne en beauté, elle gagne en force, mais elle est toujours là. Ce qui a commencé avec nous – avec l’étoile de notre naissance – n’en finira jamais de nous isoler dans l’espace : chacun séparé de tous les autres. Chacun enclos dans son désir, dans son attente. Nous sommes seuls dans le jour. Nous avons besoin de quelqu’un qui nous conduise dans la pleine nuit du jour, comme on mène un enfant jusqu’aux rives étincelantes du sommeil. Nous sommes seuls dans le jour, mais nous serions incapables de découvrir cette solitude si quelqu’un ne nous en faisait l’offrande amoureuse. La révélant en pensant l’abolir. L’aggravant, en croyant la combler. Cette solitude est le plus beau présent que l’on puisse nous faire. Elle brûle dans le jour. Elle s’illumine de nos absences.

    Christian Bobin, Lettres d’or, Fata Morgana, 1987

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