Que faut-il donc retenir … 

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Que faut-ll donc retenir d’une Vie inaboutie ?

Un amour impossible bien qu’infini ? 

Une féminité à tout jamais sacrifiée ?

Simplement une maternité exacerbée ? 

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*** Idéelle, le 22 mai 2017 ***
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18 réflexions sur “Que faut-il donc retenir … 

  1. Bonjour ideelle,
    Rien n’est jamais vraiment négatif, j’ai coutume de dire que dans le négatif il y a du positif. Mais oui ! Il suffit de vouloir y trouver cette petite étincelle qui nous fera avancer plus encore. Elle y est, cherchons bien 😉
    Belle journée ideelle ! 🙂

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  2. La mort, l’amour, la vie

    J’ai cru pouvoir briser la profondeur l’immensité
    Par mon chagrin tout nu sans contact sans écho
    Je me suis étendu dans ma prison aux portes vierges
    Comme un mort raisonnable qui a su mourir
    Un mort non couronné sinon de son néant
    Je me suis étendu sur les vagues absurdes
    Du poison absorbé par amour de la cendre
    La solitude m’a semblé plus vive que le sang
    Je voulais désunir la vie
    Je voulais partager la mort avec la mort
    Rendre mon cœur au vide et le vide à la vie
    Tout effacer qu’il n’y ait rien ni vitre ni buée
    Ni rien devant ni rien derrière rien entier
    J’avais éliminé le glaçon des mains jointes
    J’avais éliminé l’hivernale ossature
    Du vœu de vivre qui s’annule.

    Tu es venue le feu s’est alors ranimé
    L’ombre a cédé le froid d’en bas s’est étoile
    Et la terre s’est recouverte
    De ta chair claire et je me suis senti léger
    Tu es venue la solitude était vaincue
    J’avais un guide sur la terre je savais
    Me diriger je me savais démesuré
    J’avançais je gagnais de l’espace et du temps
    J’allais vers toi j’allais sans fin vers la lumière
    Là vie avait un corps l’espoir tendait sa voile
    Le sommeil ruisselait de rêves et la nuit
    Promettait à l’aurore des regards confiants
    Les rayons de tes bras entrouvraient le brouillard
    Ta bouche était mouillée des premières rosées
    Le repos ébloui remplaçait la fatigue
    Et j’adorais l’amour comme à mes premiers jours.

    Les champs sont labourés les usines rayonnent
    Et le blé fait son nid dans une boule énorme
    La moisson la vendange ont des témoins sans nombre
    Rien n’est simple ni singulier
    La mer est dans les yeux du ciel ou de la nuit
    La forêt donne aux arbres la sécurité
    Et les murs des maisons ont une peau commune
    Et les routes toujours se croisent.
    Les hommes sont faits pour s’entendre
    Pour se comprendre pour s’aimer
    Ont des enfants qui deviendront pères des hommes
    Ont des enfants sans feu ni lieu
    Qui réinventeront les hommes
    Et la nature et leur patrie
    Celle de tous les hommes
    Celle de tous les temps.

    Paul Eluard

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