18 réflexions sur “Fou

    • Il y a résister et attaquer … même si la nuance semble être légère, elle ne l’est pas …. le ni-ni est peut-être de la résistance à certains yeux, pas aux miens …. ma colère transcende la résistance

      J’aime

  1. Il y a le fou et sa richesse infinie et il y le malade que la folie appauvrit à l’extrême. Entre les deux que je connais fort bien, mon coeur ne balance pas un seul instant, en s’qu’à fendre, point de parapluie m’est besoin, je plonge !
    N-L – 28/04/17

    Aimé par 1 personne

      • Qu’elle apaise, j’en ai mal de voir l’aveuglement , j’en ai mal de voir le comportement immature qui va et vient identique à ce qu’il a été en gueulant « faut-qu’-ça-change, oui j’en ai mal de voir les mariages d’intérêts qui donnent des consignes pour ne rien perdre de leurs privilèges, oui j’en ai mal de voir qu’en présidentielles qu’on a jamais abordé nous voici rendus en législatives pour recoudre les déchirures de gens qui comme moi en ont marre qu’on les prennent pour des jambons !
        Alors si t’es colère tu restes mon Idéelle alors que c’est loin d’^tre pour d’autres.
        Ma folie a toujours été douce, jamais violente.
        N-L

        LE BRUISSEMENT DES ARBRES, DANS LES PAGES DE GILLES BAUDRY – 2

        « Gilles Baudry est-il ce poète « chrétien » dont on parle parfois ? Un homme tourné vers le Christ, sans doute aucun. Mais un « poète chrétien » ? Cela veut-il seulement dire quelque chose. Evidemment, non. Il n’existe aucun poète chrétien, cette façon de qualifier, si l’on ose employer un tel mot ainsi, est une hérésie, plus encore quand elle se veut regroupement « d’écrivains chrétiens ». On nous dit que cela existe et nous avons du mal à le croire. Comment une telle ânerie peut elle être ? Les temps sont bel et bien au règne de la quantité autrefois évoqué par René Guénon, en tous les domaines semble-t-il. Non, Gilles Baudry est un poète. C’est un état de l’être devenu ce qu’il est, on entendra cela en des lieux proches et je m’en réjouis. Que dit Baudry ? Des notes de vie prononcées dans ce « parler en langue des oiseaux ». La poésie, cela vient de loin, de l’origine même du Chant du monde, de ce monde renaissant de déluges en déluges. Et cela chante sans cesse. L’arbre de vie est une corde. Et cette corde nous enracine dans des univers de réalités dont nous peinons à avoir idée.

        Ce parler fulgure souvent :

        Le ciel est la moitié du paysage
        l’autre moitié

        la presqu’île cloîtrée
        par les brumes d’opale

        l’ombre portée de l’invisible
        celle des choses à venir.

        Fin de toutes les peurs, et ainsi de toutes les prétendues « protections » en forme de qualificatifs qui ne disent rien des êtres. Il y a des mondes qui viennent, et nous cheminons en dedans du présent. Nous sommes des mondes. Quoi d’autre ?

        La poésie de Gilles Baudry en appelle au réel né de la « vraie mesure », ce que nous nommons ici Recours au Poème, et cela ne va pas sans cet « étonnement inouï d’être en vie ». Bien sûr, cela est évident, tellement il est absurde de ne pas vivre cette préoccupation à chaque instant.

        La poésie de Baudry nous remet à l’ordre, en permanence devant le miracle d’être. Car c’est bien de miracle dont il s’agit lorsque l’on évoque la vie. La question n’est pas religieuse. Elle est celle de l’extraordinaire beauté de la vie, et de la sagesse architecturale à l’origine de ce qui est. Nous, et tout ce qui est.

        Sans la nuit la plus noire
        que seraient à nos yeux les étoiles

        qu’attendre de l’apparition
        d’une aube miraculée ?

        Le poète (je veux dire l’état de l’être que l’on nomme poète) a ceci « d’embêtant » qu’il pose en chaque moment d’authentiques questions. Cela pourrait être épuisant. Et ça l’est. Comment pourrait-il en aller autrement, depuis l’intérieur même du Poème ? La poésie et la conscience du Poème, c’est être vivant. Lire Baudry, ce peut être, pour peu que ses univers parlent à ceux de son lecteur, demeurer en vie. N’est-ce pas que :

        Il n’y aurait que les étoiles
        à rêver tout haut en plein jour
        et nous veilleurs

        Alors Gilles Baudry évoque Ce que peut le poème : « rendre au silence couleur et naissance ». Il y a tellement d’importance dans ces quelques mots, que les saisir en devient presque douloureux. Parfois, la musique dira ce qui est, comme dans cet Ostinato :

        Las, le temps réduit sa voilure
        et dans l’ostinato des vagues
        toute la mer se ride, mais
        que veut le vent, que veut le vent ?

        Clignotent, pianotent les étoiles
        le braille de nos insomnies
        sur un clavier pour quel nocturne, mais
        que nie la nuit, que nie la nuit ?

        La nuit est au bout de ses yeux
        et la forêt se cache
        derrière ses paupières, mais
        que sait la sève, que sait la sève ?

        Neige pétale par pétale,
        cloche s’embrume et s’enveloppe
        d’un linceul de silence, mais
        que tait la terre, que tait la terre ?

        La terre ? Cette part féminine de ce qui est devant nos yeux. Que tait cette terre là ? Nous voilà plongés en plein mystère. Et toute pensée en cette direction ne peut être qu’extérieure à ce que nous continuons à nommer « raison », un concept douteux.

        La poésie de Gilles Baudry, dédiée :

        à ce qui fait chanter
        la sève humaine
        sur fond de matinale

        Une poésie qui sait « la montre inutile / au poignet de l’agonisant ». Alors, le volume se termine nécessairement sur L’opulence du peu pour « donner aux mots une présence ». Le corps entièrement empli de ces mots, l’on se prend à croire en la possibilité de vivre chaque instant en lien avec cette présence. »

        Philippe Bétin

        La cause du bonheur présent je la dois à Gilles Baudry. Voilà le poète qui fait l’Homme Universel. Vide de parti pris. Oui c’est Joie pour moi mécréant déclaré et reconnu de sentir l’égalité sans réserve avec lui. Il croit, je ne crois pas en dieu, nous croyons tous deux à l’amour. Intelligence pure et simple, dépouillé de la raison, l’humilité qui fait aller mains tendues en remplacement de la joue pour les claques. Les sens aiguisés, tout se reçoit, se comprend, peut établir l’acte. « Langage des oiseaux » ô puissante métaphore qui conduit à beaucoup d’autre au grand bonheur de la compréhension. Le débarras de l’ombre au profit de la lumière ouvre en perspective autrement que les dangereux discours de prétendants à toute forme de pouvoir. Avec cet esprit, nous sommes dans la volonté humaine de faire au lieu de dire. L’exact contraire du discours itéré des deux candidats à l’élection présidentielle actuelle. Lourds de rien, pesants d’envie personnelle, assommants de redites jamais tenues, pauvres de bêtise, dangereux sans coup férir de par les manoeuvres qu’ils contiennent pour un futur assuré d’être incertain.

        Surtout détourner sa marche de la raison avancée par des intérêts qui ne sont pas à nous.

        Niala-Loisobleu – 28 Avril 2017

        Henri Julien F_lix Rousseau – Happy Quartet

        (Joyeux quartet – Peinture d’Henri Rousseau)

        Aimé par 1 personne

      • Je suis effectivement en colère, dans une colère dont je n’avais pas idée, dans une colère qui fait disparaître toute la tolérance que je portais avec tant de fierté, une colère qui me rends rancunière … J’en veux déjà à tout ceux qui , d’une façon ou d’une autre, laisserait mon pays et celui de mes enfants, se perdre ….. je suis effectivement très en colère !

        Aimé par 1 personne

      • Nous ne sortirons pas de la décadence dans laquelle notre civilisation s’est inscrite il y a un bon moment. Ta colère arrive et se colle sur la mienne, tes enfants, les miens, la France ne sortiront qu’au terme de ce processus irréversible. L’Histoire pose ses marques.Très lentement, il faut parfois plus d’un siècle pour arriver au bout….pour nous le vrai début a eu lieu en 1968.Je continue d’espérer et tu sais pourquoi. Il faut faire neuf pour que la Lumière ne s’éteigne pas. L’instant est tendu, il faut rassembler notre énergie pour franchir un cap où quoi qu’il se passera par l’élu désigné, rien n’entrera dans un changement promis, mais dans un chaos voulu. Notre colère nous sauvera. Elle nous mettra en résistance.

        Aimé par 1 personne

Laisser un commentaire