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Bohémiens en voyage
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La tribu prophétique aux prunelles ardentes
Hier s’est mise en route, emportant ses petits
Sur son dos, ou livrant à leurs fiers appétits
Le trésor toujours prêt des mamelles pendantes.
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Les hommes vont à pied sous leurs armes luisantes
Le long des chariots où les leurs sont blottis,
Promenant sur le ciel des yeux appesantis
Par le morne regret des chimères absentes.
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Du fond de son réduit sablonneux, le grillon,
Les regardant passer, redouble sa chanson;
Cybèle, qui les aime, augmente ses verdures,
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Fait couler le rocher et fleurir le désert
Devant ces voyageurs, pour lesquels est ouvert
L’empire familier des ténèbres futures.
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❤ Charles Baudelaire, « Les Fleurs du mal » ❤
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Le monde est dans tes yeux ... 
Baudelaire ne peut faillir. 😉 Superbe.
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Et puis, le temps passant on reçoit sa poésie autrement …. 😊
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Ouiiiiii. Encore que je suis dernièrement un peu préoccupé par la re-lecture de l’histoire dans une vision 21e siècle. Beaucoup de contre-sens à mon avis. Dans le cas de Baudelaire, et de tous les autres, on ne doit pas oublier le contexte. Au bout du compte le talent se mesure sur deux dimensions: L’universel. Et l’intemporalité. « Les Fleurs du mal » ont probablement 19 sur les deux dimensions. 😉
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C’est exactement cela, il faut prendre en compte, le contexte historique pour situer une oeuvre 😊 Mais ce qui interpelle c’est justement cet aspect intemporel qui caractérise ces grandes oeuvres … même dans le changement, tien ne change …
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Comme disent les Anglais: « Plous ça change, plous c’est le même chose »?
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😊 et oui …
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Je ne résiste pas Baudelaire. 😉 Merci pour ces partages!
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Surtout Merci à Toi de t’y arrêter 😊
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Elle était bohémienne et m’avait pris la main pour y lire des lignes… j’ai demandé la sienne pour y écrire Demain, le destin rectiligne et plus certain des miennes…
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Comme un retour à l’enfance, ne pas dépasser, vivre entre les lignes … Il paraît qu’ainsi on avance …
Mais je serai cette bohémienne, celle qui lit, les yeux bandés, les lignes de sa main …
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La boue est mienne…toi tu as de l’étoffe…mais si l’habit te catastrophe, chante, chantes tes cantilènes… je prierais pour toi Saint-Christophe.
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Joli …
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Bonsoir, je suis toujours fascinée par ce peuple, ils me sont étrangers dans leur façon de vivre, mais il me semble plus libres. Bonne soirée MTH
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Oui, c’est l’aspect de leur Vie qui attire, c’est vrai ! Une autre vie, bien différente de celle des sédentaires 😉
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« L’invitation au voyage », le thème si cher à Baudelaire, roule ici sa part d’imaginaire mystique. Le frisson suit l’échine, l’homme joue avec le dsir et la peur, le voleur de poule l’attirant par toute la liberté dont il jouit. Dualité du sédentaire et du nomade…Ce monde à part, inconcevable, j’en ai une prodigieuse part de vécu des rives des Saintes aux maisons jaunes d’Arles, La Crau, cigales en à vie gnons..
Tu remues comme peau de tambourin à mon pouls, fabuleux mariage mon Idéelle.
C+B+C+B+C
N-L – 19/01/17
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Merci 😊
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Tu m’as fait faire mon Encre du jour avec ce billet. Elle est au pied du tapis volant, plein sud et hume La Crau, avant de prendre la route. Le cheval attelé à la cabane à roulettes…
❤🐾❤🐾❤
N-L
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😊❤
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Heureux qui comme tu lisses Solène, tu aimes à point nommé un maillon du sujet qui te tourne autour. Tu m’en vois ravi, c’est riche d’échanger ainsi.
N-L
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Quel peuple à la fois étrange et fascinant que sont les Bohémiens. On les craint pour la même raison qu’on les envie: leur entière liberté.
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La liberté, leur force et leur faiblesse, oui …
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