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[P.Bruel]
Tu rentres tôt, plus tôt qu’avant
Tu allumes ton ordi, tu attends
Ils sont tous là, derrière l’écran
Cette fois encore, c’est pas ta fête
Tu lis quand même, tu baisses la tête
Il faudra bien que ça s’arrête
Ces mots jetés, un peu pour voir
Derrière un clavier, va savoir
Quel enfant sage prend le pouvoir
Seul dans sa chambre, un gamin rit
Pour faire rire les autres avec lui
Et ça tombe sur toi aujourd’hui
Sèche tes larmes, Regarde-moi
J’ai encore plus mal que toi
Quand tes yeux me demandent ‘Pourquoi ?’
On répète c’que l’on entend
On cherche sa place dans le vent
Mais ce n’sont que des Maux…d’enfants
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Pour une fille, qui leur dit non
Pour un garçon qui aime un garçon
Pour une petite phrase à la con
Parce qu’au milieu, d’une cour d’école
Il n’y a pas qu’les ballons qui volent
Il n’y a pas que des jeux drôles
Qui est minable, qui est cador
Pour un blouson, ou un portable
C’est si facile de mettre à mort
Lève la tête, regarde-moi
J’ai encore plus mal que toi
(Yeah, Fouiny Babe)
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[La Fouine]
Et on les croise à la pelle, les voyous virtuels
Les p’tites ont 13 piges, veulent déjà être sensuelles
Les murs n’ont plus d’oreilles ils ont Bluetooth ADSL
Et on joue au jeu de celui qui sera le plus cruel
Les commentaires appellent au secours, parfois les mots sont des larmes
Les claviers ça tire, les ordis sont des armes
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‘Maman j’reste dans ma chambre, maman j’ai pas trop faim,
Maman j’ai fait souffrir mais c’est court comme un refrain’
Rencontres sur le net, tu sais même plus qui tu vois
Privés sont les messages, plus besoin d’se casser la voix
Je t’aime par SMS et tu me manques par e-mail
Tu m’as kiffé sur Twitter et t’as rompu par BBM
Moi quand j’étais petit on avait pas d’ordinateur
On restait jouer au foot et on parlait pendant des heures
Toi t’es seul devant l’écran, et même les jours de fête
Dis-moi avec qui tu surfes, j’te dirai qui tu traites
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[P.Bruel]
Pourquoi ? Demande leur
Ils n’savent pas, ils croient jouer comme les grands
A d’autres guerres, à d’autres jeux d’enfants
Lève la tête, parle, je t’entends
Change le sens du vent
La haine se glisse, dans les bagages
A l’âge des livres d’images
(Yeah, comment lever la tête de mon clavier ?)
Sèche tes larmes, regarde-moi
(T’as qu’à ouvrir un compte si tu veux m’parlerer)
J’ai tellement d autres mots pour toi
(Papa j’ai plus trop l’temps, j’suis connecté)
Quand tes yeux demandent ‘Où on va ?’
(J’suis tranquille dans ma chambre, tu sais bouger)
Nulle part si tu n’en parles pas
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[La Fouine]
Combien se sont tus aujourd’hui ?
Combien seront ils encore ?
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Dans mes nouvelles habitudes, j’ai des aptitudes, des certitudes…mais tellement de turpitudes, de solitudes…et si nous sommes une multitude…partout c’est la décrépitude, la nullitude, la servitude…en fin de compte l’inhumanitude. (parole de petit Pat)
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Avec l’approbation d’une Idéelle 👍🏻
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Fabien Loszach
TURPITUDE ou le grand complot de la collectivité
Résumé :
Turpitude est l’œuvre d’un poète amateur qui, loin de la complexité formelle des poésies modernes, combine portraits et anecdotes, critiques et satires, et n’hésite pas à recourir, comme dans n’importe quelle chanson pop, à la rime, usant d’une métrique plus ou moins régulière, plus ou moins défectueuse. Si elles datent, ces contraintes poétiques sont partout présentes dans la culture populaire sous leurs manifestations les plus simples, et Loszach en fait ses choux gras.
Turpitude fait donc la part belle à ce qu’on pourrait appeler des mirlitonnades, poèmes pas très savants ni subtils, poèmes du dimanche sans mélodie ni rythme, dépourvus de toute virtuosité linguistique. À leur manière comiquement acide, ces poèmes sont de leur époque, même s’il s’agit d’en épingler les travers. Oscillant entre autodérision et mauvaise foi, croisant quelques thèmes éternels (les relations éclair, les filles, le désir, le sexe, la consommation, la culture, l’idée de l’amour, etc.), Loszach croque ses contemporains en quelques vers dans la lignée des nouvelles en trois lignes de Félix Fénéon et des dessins de Pierre La Police.
La turpitude du temps présent est devenu un cliché au point que je me demande qui en est réellement offusqué. Elle inspire le modèle éducatif et donne à des imposteurs le droit de gouverner sans scrupule…
Te dire que je ne souscris pas à cette mirlitonnade ne me semble pas devoir te faire l’effet d’un scoop…du moins je l’espère.
Merci Pat.
N-L
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Les poires et les scoop bi doux je les laisse au mariage de tout…❤️💋❤️
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Je ne suis pas surpris, sauf de tant de culture…mais moi qui ai été nourri dès ma tendre jeunesse au bon lait de « Pilote » je sais à quel point les turpitudes du monde entretenues par des sciences et des pouvoirs divers sont machiavéliquement marchandisées pour le bonheur des huiles qui nous baignent dans leur graisse.
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😊
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Pour coi t’es là
pour quoi, pourquoi…
sauf…
N-L
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» L’homme fuit l’asphyxie. L’homme dont l’appétit hors de l’imagination se calfeutre sans finir de s’approvisionner, se délivrera par les mains, rivières soudainement grossies. L’homme qui s’épointe dans la prémonition, qui déboise son silence intérieur et le répartit en théâtres, ce second c’est le faiseur de pain. Aux uns la prison et la mort. Aux autres la transhumance du Verbe. »
Seuls demeurent (1938-1944) – René Char
Il y a le ciel qu’on tire du placard publicitaire, lisible sans lunettes et leurs serre-pans…
N-L
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Vidant la pluie au goût rance du saut, je nous aperç’humes flottant en volutes d’une narine à l’autre…
Ex stase, l’encombrement circule !
N-L
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Alors sans plus à tendre, nous sautèrent le passage vaseux ❤️🐾❤️🐾❤️
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A te dire ce que tu sais c’est fou comme j’apprends❤️
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Et c’est loin d’en finir❤️
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❤️
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😊❤️
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