Mon Enfance captive … 

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Mon enfance captive a vécu dans des pierres,

Dans la ville où sans fin, vomissant le charbon,

L’usine en feu dévore un peuple moribond.

Et pour voir des jardins je fermais les paupières…
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J’ai grandi ; j’ai rêvé d’orient, de lumières,

De rivages de fleurs où l’air tiède sent bon,

De cités aux noms d’or, et, seigneur vagabond,

De pavés florentins où traîner des rapières.
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Puis je pris en dégoût le carton du décor

Et maintenant, j’entends en moi l’âme du nord

Qui chante, et chaque jour j’aime d’un coeur plus fort
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Ton air de sainte femme, ô ma terre de Flandre,

Ton peuple grave et droit, ennemi de l’esclandre,

Ta douceur de misère où le coeur se sent prendre,
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Tes marais, tes prés verts où rouissent les lins,

Tes bateaux, ton ciel gris où tournent les moulins,

Et cette veuve en noir avec ses orphelins…
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❤️ Albert Samain ❤️
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13 réflexions sur “Mon Enfance captive … 

      • Regardant toutes ces têtes que les nuages laissaient glisser au-dessus de la mienne, mon dos tira juste le sourire qu’il fallait trouver. L’herbe changea de moelleux, les douleurs se sentirent mal à l’aise. Est-ce qu’un mal de do pourrait faire que le la ne soit pas juste ? Ridicule. L’apparence a parfois besoin de se faire discrète. Ce monde est trop bavard pour rien.
        Et descendant, une ficelle me monta jusqu4aux couleurs du cerf-volant. La plage transparaissait sous l’ô claire.
        N-L

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