LES NYMPHES

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LES NYMPHES
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À Jean Richepin

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Toi, tu dois les aimer, les grands ciels de septembre, 

Profonds, brûlants d’or vierge et trempés d’outremer. 

Où dans leurs cheveux roux les naïades d’Henner 

Tendent éperdument leur buste qui se cambre.
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La saveur d’un fruit mûr et la chaleur de l’ambre 

Vivent dans la souplesse et l’éclat de leur chair, 

Et le désir de mordre est dans leur regard clair, 

Dans l’étirement âpre et lassé de leur membre.
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Leur prunelle verdâtre, où nagent assombris 

Le reflet de la source et le bleu des iris, 

A le calme accablant des lentes attirances.
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On rêve des baisers qui seraient des souffrances, 

Des hymens énervants et longs, les reins taris… 

Ô nymphe, ô source antique aux froides transparences !
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❤️ Jean Lorrain ❤️
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6 réflexions sur “LES NYMPHES

  1. J’aime, les ciels sans préférence mise en avant. Ceux de Septembre ont c’est vrai une promesse qui leur est propre. Le chemin de la vendange. Récolte qui me semble et c’est tant mieux, non plus provenir des nymphes, déesses jeunes de la nature, fruit vert plus que mûr, le raisin en symbolisant davantage les mystères nés seulement de l’expérience. Il reste cependant, pour moi ce sera rendre justice, à cette partie intime de la Femme, qui se nomme nymphe dont les sucs et la pulpe n’ont pas de comparable. Mais comme pour toutes les parties du corps féminin, je les trouve bien plus succulentes au terme du mûrissement. Ceci étant, mes goûts d’esthète épicurien n’ont pas de pensée d’inférence voulue sur le bon choix de ton article.

    N-L – 11/05/16

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      • La nuit qu’un feu printanier avait pavoisée m’ayant pris par l’âme, m’a conduit sur l’île d’un grand fleuve. De tès jeunes filles, toutes en essences universelles, couronnées de fleurs, de fruits et de nids divers étaient au centre d’une grande clairière. En ronde tenue par la peau des tambourins et portée par le souffle des fifres, elles ondulaient comme une riche plaine que des collines poitrinaient et fessaient en courbes mouvantes. Terre charnue au ventre se mettant en offrande, alentour la chambre du verger bassinait ses draps.
        Je sentis la présence à mes côtés d’une femme mûre. Je pus lire dans ses yeux que j’étais l’hôte de son jardin d’elle m’aime, qu’en d’autres temps elle avait, jeune fille, mis en semence pour l’à venir.Merveilleuse nuit ayant posée au petit matin des gouttes de son intime parfum derrière mon oreille.

        N-L 12:05:16

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      • Il est passé midi, mi-nuit demeure, roses pétales couchées de part et d’autre d’un chant de blé qui fait le peint sans avoir à redouter de moisson d’arase. Les jeunes filles sont appelées à entrer dans une légende qui garde à la Femme une certaine virginité, sans que rien n’altère les semailles.

        Merci mon Ideelle j’aime cette symbolique pastorale qui met aux tables une envie de faire l’amour dans le plus simple menu.

        N-L

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