SEULE

Seule
.

.
Qui es-tu, Toi, Femme ou Fantôme ?

Combien de chapitres, de tomes

Dans ton monde oublié, fantasmé 

A la dérive, avec tes rêve à attraper ?
.

.
Où es-tu, Toi, Grande Ourse ?

Encore partie faire la Course

Avec cette multitude d’intrus

Comme à jamais portée disparue ….

.

.
Ta Destination restera-t-elle anodine ?

Et Toi une sombre héroïne,

Escaladant les recifs, les écueils,

Parmi tous éternellement seule … 
.

.

*** Idéelle, le 7 avril 2016 ***
.

.
  

8 réflexions sur “SEULE

  1. Je suis seul, ô mon rêve!

    Mon regard triste et pur

    S’élèveJusqu’au limpide azur.

    Et d’anges ou d’oiselles

    Dans l’éther bleu, je vois

    Des ailes

    Et j’écoute des voix.

    Amoureux comme feu
    Tibulle,
    Erre sous le ciel bleu.

    Oubliant nos désastres,
    Il voit les diamants
    Des astres
    Pleins d’éblouissements.

    Ivre du pur silence
    Où le rêve subtil
    S’élance,
    Oh! maintenant, dit-il,

    Je renais, je respire!
    Je me récite du
    Shakspere!
    Ce n’est pas défendu.

    Oh! quelle joie immense!
    La nuit, ce temps béni
    Commence
    Et le jour est fini.

    Ayant quitté leurs bagues,
    Par le sommeil touchés,
    Les vagues
    Figurants sont couchés.

    Ronflant en folles gammes,
    Ces gens dorment avec
    Leurs femmes,
    A Paris comme au Pecq.

    Et les filles de joie,
    Bataillon que la Faim
    Déploie,
    Se reposent enfin.

    D’une main rude et forte
    J’ai vu que l’on barrait
    La porte
    Du fauve cabaret.

    Tout gorgés d’écrevisses,
    Les fêteurs ont quitté
    Leurs vices
    Et leur iniquité.

    Je suis seul, ô mon rêve!
    Mon regard triste et pur
    S’élève
    Jusqu’au limpide azur.

    Et d’anges ou d’oiselles
    Dans l’éther bleu, je vois
    Des ailes
    Et j’écoute des voix.

    Où sont les faux artistes
    Et sur les boulevards
    Les tristes
    Cortèges des bavards?

    Évanouis! La terre,
    Dans un délicieux
    Mystère,
    Murmure avec les cieux.

    Certes, parfois la Vie
    Prépare d’affreux mets,
    Ravie
    De nous les servir; mais

    Elle n’est plus mauvaise,
    Lorsque seul et sans bruit
    Me baise
    La caressante Nuit.

    Théodore de Banville

    La peinture est assez belle pour donner à l’oeil la lecture de l’impression non-écrite !

    N-L 08/04/16

    Aimé par 1 personne

Laisser un commentaire