Vers Minuit

Vers minuit
.

.
Des portes s’ouvrent des fenêtres se dévoilent
.
.

Un feu silencieux s’allume et m’éblouit
Tout se décide je rencontre
Des créatures que je n’ai pas voulues

.
.
 
Voici l’idiot qui recevait des lettres de l’étranger
Voici l’anneau précieux qu’il croyait en argent
Voici la femme bavarde aux cheveux blancs
Voici la fille immatérielle

.
.
 
Incomplète et laide baignée de nuit et de misère
Fardée de mauves et de pervenches absurdes
Sa nudité sa chasteté sensibles de partout
Voici la mer et des bateaux sur des tables de jeu

.
.
 
Un homme libre un autre homme libre et c’est le même
Des animaux enragés devant la peur masquée de boue
Des morts des prisonniers des fous tous les absents
Mais toi pourquoi n’es-tu pas là pour m’éveiller

.
.

❤️ Paul Eluard ❤️
.

.

  
.

.
(Peinture Annick Bouvattier)

13 réflexions sur “Vers Minuit

  1. Après une urne, un cinéraire non invité, trois dés
    les barons se faufilent autour du bonneteau
    la rue a trop d’endroits qui puent
    un pré vert se propose
    les voici venus mes ibères j’entends l’âne siffloter
    Cervantès nourrit Rossinante
    chaud devant adieu les moulins

    On ne fait pas que des bonnes rencontres

    Ils viennent de partir, rien n’a disparu
    vois comme le feu crépite dans l’éteint
    c’est l’âne qui a voulu demeurer dans cet ailleurs
    où le son n’est pas assourdissant mais nourrissant
    Bientôt l’heure des pleureuses va sonner
    rien n’en sortira alors que Toi tu es là éveillée sur balcon
    ouverte, belle fenêtre-terrasse, jardin attique, où l’air fait socle

    N-L 13/12/15

    Aimé par 2 personnes

Laisser un commentaire